Non, elle n'aime pas le rose... En un mot, le rose fi-fille, peu pour elle. Ce qu'elle aime c'est bien manger et partager un Festin de roi, non... de Reine. C'est une Guerrière, les défis et les batailles ne lui font pas peur. Elle aime le travail de la terre, c'est une agricultrice, une vigneronne, et une Lady Farmer.
Dans sa volonté de soutenir les jeunes vignerons, Michel Chapoutier l'a poussé au bout de ses rêves. C'est grâce à lui, et forte de son soutien, que ses vins ont pu voir le jour.
De Bretagne où elle a grandi, entre quelques passages en Nouvelle-Calédonie d'où sa mère artiste est originaire, et quelques séjours en Afrique où son père marin d'Etat était muté. Mais la Bretagne resterait leur pied-à-terre. Elle est l'aînée de deux soeurs, l'une professeur d'histoire-géographie, l'autre en étude de cuisine.
C'est pendant son école de commerce international et développement durable à Lyon, où elle fait perdurer son intérêt pour l'Afrique, qu'elle découvre le monde de l'écologie et du développement par le respect de la nature et de la terre. S'en suivront diverses expériences dans le recyclage des déchets en Amérique latine, ou d'éducation à l'environnement en Asie - ou encore une impasse dans la publicité pour un grand groupe automobile (qui faisait déjà des hybrides). Mais c'est finalement la vigne et le vin qui la passionneront.
Elle se lance dans la formation de l'OIV, un master of science itinérant qui lui permet de visiter une vingtaine de pays en un an et surtout d'y déguster et rencontrer les acteurs de la filière vin. Une expérience plus qu'enrichissante, et la chance de pouvoir se former un palais à travers une multitude de vins, de divers horizons et divers cépages internationaux ou aux autochtones.
Soucieuse de mettre la main à la pâte, elle fait une vinification au Chemin des Rêves de Benoit Viot en Languedoc. Premiers pas dans une cave, quelques mois d'apprentissage incroyables à tout apprendre du passionné et pédagogue Benoit, alors ancien directeur marketing d'un grand groupe pharmaceutique qui se lance dans le monde viticole. Elle fait ensuite un saut en Nouvelle-Zélande, prévu pour 6 mois, mais qui en durera 6 ans de plus. Elle va y faire un stage mi-temps au marketing et à la vigne au Clos Henri dans le Marlborough, qui appartient à la famille Bourgeois de Sancerre. Puis une vinification chez Spy Valley, d'où Clos Henri la rappelle pour devenir directrice des ventes. Nous sommes en 2004, c'est une première expérience rêvée pour cette jeune femme de 24 ans encore sans réel pied dans le monde professionnel. C'est la famille Bourgeois qui lui met le pied à l'étrier, et la forme au métier du commerce du vin. S'en suivent quelques années de travail acharné, à aider la famille à monter le domaine de NZ, des voyages et décalages horaires, des rencontres avec des clients du monde entier. Toujours avec la soif d'apprendre, elle prendra ses vacances entre deux voyages d'affaire, pour faire une vinification en Italie chez un ami en Maremma Toscane, Podere San Cristoforo, un joli domaine en devenir qui n'en est alors qu'à ses débuts. Elle fera diverses formations les week-ends ou entre deux voyages d'affaire ; en sommellerie ou celle du WSET, pour apprendre toujours plus. Le travail du commerce du vin, parler et faire découvrir les vins aux clients, faire partir d'une région qui est en train de construire son histoire du vin la passionne. Ces 6 années passent en un claquement de doigts. Puis ce qui devait arriver arriva... elle s'éprend d'un jeune winemaker belge Arnaud, qui lui proposera de la rejoindre en Europe. Dix mois plus tard, après moult hésitations, elle décide de quitter la NZ et de rentrer en France pour continuer à faire découvrir les vins, cette fois d'une nouvelle région.
De retour du Marlborough en mars 2011, elle rentre au service Export d'une prestigieuse maison du Rhône Nord, en charge des marchés du Royaume Uni, Scandinavie et bien sûr Océanie. Au fil des années, des marchés supplémentaires lui sont confiés. En 2015, elle prend la direction commerciale du groupe, une mission qui ne manquera pas de l'enthousiasmer par son défi constant et sa richesse, et pour laquelle elle continuera à travailler d'arrache-pied.
En 2016, elle et son mari Arnaud (le belge de NZ) commencent à planter des vignes, le soir après le travail et les week-ends, entre deux langes et purées pour
bébé. En effet, Arnaud ambitionne de se mettre à son compte dans quelques années.